Journal de Janvier 2011 : compte-rendu de la séance de « Liberté » de Tony Gatlif

LIBERTE

Film de Tony Gatlif

Séance du 30 novembre 2010

Thème : les Roms

Débatteur : Denis Peschanski

Compte tenu de l’actualité de cet été concernant les Roms et de l’émotion qu’elle a suscitée, Mémoire 2000 a décidé de rajouter à son programme un film et un débat sur cette communauté.

L’histoire se déroule en France, sous l’occupation en 1943, après la décision d’octobre 1940 d’internement des Tziganes. Il montre les rapports des Roms, français, roumains, ou autres vivant avec la nature, jouant de la musique et souhaitant la liberté.

Puis nous assistons à leur enfermement dans des camps, par les Autorités françaises sur ordre des Allemands.

Deux personnes, le Maire, et l’institutrice Mlle Lundi, parviennent à les en faire sortir, mais cette famille est finalement rattrapée et déportée, les autorités ayant la tâche simplifiée par le carnet anthrométrique que les Roms avaient l’obligation de posséder.

La première question posée par les élèves porte sur leur étonnement de voir les autorités françaises obéir aveuglément aux Allemands. Le débatteur insiste sur la culture de l’époque : obéissance absolue à l’autorité représentée, et même parfois désir de faire du zèle.

Un autre élève lance : “Ils volent dans le métro”. Le débatteur répond : Oui, certains, comme certains blancs, noirs ou jaunes, mais toute la population n’est pas voleuse. Les voleurs doivent être punis, mais tous les Roms ne doivent pas être montrés du doigt.

Une autre question : pourquoi ceux qui sont Roumains ne restent-ils pas en Roumanie? D.Peschanski précise qu’ ils sont nomades,qu’ ils n’ont pas de pays,qu’ ils viennent d’Inde, d’Egypte, d’Espagne (les Gitans), et que d’autre part en Roumanie ils ont des conditions de vie atroces ils ne sont ni scolarisés, ni soignés.

A ce jour en France il n’y a plus de carnet anthropométrique, mais un livret de circulation et une obligation, non respectée, de créer des aires d’accueil pour les recevoir.

Notre débatteur insiste alors sur les expulsions de cet été qui ont eu lieu pour rassurer, alors qu’elles sont totalement inutiles. Les Roms sont européens, ils reviennent quand ils le veulent et les deux tiers des expulsés sont déjà revenus. Ces décisions d’expulsion sont en outre néfastes : un peuple ne peut que s’enrichir de la diversité.  D. Peschanski ajoute que tous les régimes d’oppression ont commencé à exclure leurs minorités et souvent à les expulser.

En conclusion notre débatteur insiste sur la responsabilité de l’Europe et le rôle qu’elle devrait jouer pour qu’enfin la question de l’amélioration du sort des populations Roms soit résolue.

Nicole Feugier

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