Journal de Janvier 2015: compte-rendu de notre séance débat du 9 octobre 2014

Pour notre première séance du 9 octobre, nous avions prévu de présenter le film “24 JOURS” et de traiter du thème de l’antisémitisme. N’ayant eu aucune réservation, nous avons du changer notre programmation et avons choisi de projeter le film :

3700551756810_600Sur le chemin de l’école

Thème : l’éducation

Débattrice : Madame Mesuret

 

Quel bonheur ce fut de voir “Sur le chemin de l’école” choisi, in extremis, en remplacement de “24 jours” sur la dramatique affaire Ilan Halimi, qui n’avait pas trouvé son public.

Ce film, par la beauté de ses paysages, de l’Inde à la Patagonie en passant par l’Afrique, et qui montre des familles se saignant aux quatre veines pour que leurs enfants puissent aller à l’école coûte que coûte, est vraiment enthousiasmant.

La vie, dans ces familles, est des plus rustiques. L’école est très loin. C’est une école comme autrefois. On y est en uniforme et on participe solennellement au lever du drapeau. On est fier d’en faire partie et on rêve, comme tout un chacun, de devenir maîtresse ou médecin. Mais par quel chemin gagne t-on l’école ?

Au Kenya, on y va à la course, pendant 4 heures. L’uniforme doit être impeccable. Il a été lavé avec l’eau récupérée en creusant dans le sable. Le trajet peut être semé d’embûches: Attention, dit le père, si vous rencontrez des éléphants sur le chemin, ne faites pas de bruit et cachez vous vite.

Au Maroc, aussi, on y va à pied. Trois filles doivent marcher pendant des kilomètres sur des sentiers escarpés avec de mauvaises chaussures. L’une d’elles se tord le pied mais il faut continuer. Une autre transporte une poule vivante pour l’échanger contre quelque nourriture.

En Patagonie, on y va à cheval, bien sûr, même quand on n’a que six ou huit ans.

En Inde, deux des enfants tirent le fauteuil roulant du troisième, à travers routes sablonneuses et rivières. Nous, spectateurs, sommes épuisés à les regarder, mais eux trois gardent le sourire.

Nos élèves, comme nous-mêmes, ont été emballés par ce film et le manifestent par des applaudissements nourris.

Madame Mesuret mène le débat et c’est une grande chance, parce qu’elle est venue avec sa classe d’élèves étrangers non francophones à qui elle apprend à lire et à écrire le français. Le périple de tous ces jeunes illustre à merveille celui des enfants du film. Ils viennent de pays lointains. Il leur faut absolument apprendre pour pouvoir s’en sortir, d’autant qu’ils sont peut-être sans ressources ou même sans papiers.

Elèves, enseignants, accompagnants de Mémoire 2000, nous sommes tous très émus de les entendre, dans un français encore hésitant, conter leurs parcours acrobatiques.

L’école française les accueille. Elle les confie à des professeurs qualifiés et passionnés.

C’est vraiment formidable.

Conseil d’amie : courez voir ce film ou procurez-vous un DVD pour le regarder en famille.

Hélène Eisenmann

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