
Arrivée sur site vers 10h. L’architecture du lieu est impressionnante, un bloc de béton clos sans autre issue que l’entrée. La classe est séparée en deux groupes qui se répartissent l’un au rez-de chaussée, l’autre au premier étage.
Au niveau bas, une série de panneaux relate les destins de personnes vivant à Marseille pendant l’occupation et ayant été victimes de la grande rafle qui eut lieu les 22, 23 et 24 janvier 1943 sur le vieux port. Cette rafle organisée par les Allemands fut accompagnée par le Police Nationale sous l’autorité de René Bousquet. 6000 personnes furent arrêtées, 1642 sont déportées dont 782 juifs. Le quartier du vieux port est vidé de ses habitants et détruit.

Les élèves lisent attentivement certains panneaux et prennent des notes. Ils découvrent des récits émouvants et tragiques. La découverte de cette salle se fait dans le silence et les enfants font preuve de respect.

Au premier étage, des panneaux, des films, des témoignages de résistants marseillais montrent que la répression exercée lors de cette rafle a également touché de très jeunes hommes membres de réseaux de résistance. Beaucoup de ces personnes furent déportées ou connurent la torture dans les geôles de la gestapo.



Dans une autre salle un grand panneau déroule comme un rideau de neige le nom des milliers de déportés qui s’inscrivent et disparaissent pour ré apparaître à l’infini.
Ce panneau est longuement observé par de petits groupes.
La visite se termine par une grande salle au second étage. La salle est vide, uniquement occupée par un alignement de colonnes entourant une forme tranchante et agressive qui semble rompre l’harmonie de la colonnade. Cette sculpture symbolise la menace de la barbarie.

Au fond de cette salle, deux cabinets plus étroits. Une banquette fait face à des panneaux en bois de forme triangulaire . Chacun d’eux contient derrière une vitre, un peu de la terre des camps de concentration et des camps d’extermination. Des groupes d’élèves viennent s’assoir et s’interrogent sur le sens de cette œuvre. Dans le triangle Drancy, il n’y a pas de terre. Pourquoi ? C’était un camp de transit d’où partirent vers les camps 64000 déportés juifs. De petits cailloux blancs ont été posés devant quelques cadres.


