Voilà bien des mots que rien ne rassemble et que cependant certains aimeraient associer. Or, la contradiction entre ces deux termes est évidente, et les rassembler serait à la fois dangereux et contre-productif. Cela étant, et puisque les mots ont un sens, qu’en est-il dans ce cas ?
Enseigner, et c’est une noble tache, qui consiste à transmettre à autrui des connaissances, dans l’état actuel des choses . A l’école publique, laïque et républicaine, l’école qui fabrique des citoyens, l’enfant doit apprendre à lire, à écrire, à compter ; il apprend aussi l’existence des autres peuples, leur histoire et leur géographie. On lui enseignera également l’histoire des religions. Il apprend, en somme, à connaître le monde dans lequel il va évoluer. Ce qu’il apprend, c’est du concret, du vérifiable, qui lui servira tout au long de sa vie.
Si ses parents désirent lui enseigner le contenu des religions, ils s’adresseront pour cela à l’école religieuse de leur choix. Cela permettra peut-être d’échapper aux interminables autant que stériles débats sur telle ou telle pratique supposée religieuse (port du voile, par exemple, ou d’autres signes religieux).
Mais, répétons-le : cela ne saurait se faire à l’école publique, obligatoire, gratuite, laïque et républicaine.
Tout bien pesé il nous a semblé salutaire de connaître le credo de l’écrivain afghan Atiq Rahimi (Prix Goncourt) qui nous dit : “Je suis bouddhiste parce que j’ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j’avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est Tout-Puissant “.
Un Sage, vous dis-je…
Guy Zerhat