
Cinquante morts et une trentaine de blessés graves dans une attaque terroriste contre des Musulmans dans deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
Un Australien de 28 ans a attaqué les fidèles musulmans pendant les prières du vendredi 15 mars 2019. Armé de fusils d’assaut, filmant et diffusant en temps réel son attaque sur Facebook, le terroriste d’extrême-droite avait mis en ligne un manifeste intitulé “The great replacement” (le grand remplacement) juste avant de commettre son double attentat et faire un terrible carnage.
Les victimes, dont la plus jeune est Mucaad Ibrahim, un petit garçon de 3 ans, sont pour certaines d’origine étrangère et réfugiées.
L’objectif de ce terroriste – nous taisons volontairement son nom pour ne pas lui donner la notoriété qu’il recherche – était de provoquer la peur chez les Musulmans, et d’inciter les Européens et les descendants d’Européens à se défendre par les armes contre l’invasion supposée des personnes immigrées ou réfugiées.
S’inspirant du courant nativiste anglo-saxon de la fin du XIXe siècle qui croyait à la menace de disparition des populations blanches, le terroriste d’extrême-droite prétend défendre le “peuple européen” assimilé à la “race blanche” et se revendique “nationaliste blanc”, favorable à un “séparatisme blanc” et à la création d’un “foyer blanc”. Il condamne les sociétés multiculturelles et multiethniques.
L’élan de solidarité et de compassion manifesté par les citoyens néo-zélandais envers la minorité musulmane (1% de la population), à l’instar de la Premier ministre Jacinda Ardern, a été salué dans le monde entier, en particulier au Pakistan. Certainement la meilleure riposte apportée aux racistes et aux terroristes de tous genres…
Rose Lallier