Et toutes nos excuses. Dans notre dernière édition, Benjamin Orenstein a eu la désagréable surprise de trouver son portrait pour illustrer notre article “Comment témoigner lorsqu’auront disparu les derniers témoins de la Shoah ?”.
Le montage photographique présentait Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, disparus en 2018. Ainsi que Claude Lanzmann, non pas un survivant mais l’auteur de Shoah. Notre maquettiste avait en effet associé les visages de ceux dont les témoignages sont essentiels pour lutter contre l’oubli et le négationnisme.
Or Benjamin Orenstein est toujours actif, nous en sommes heureux, il consacre ses forces à aller témoigner auprès des jeunes générations. Aujourd’hui, à 92 ans, il répond à une cinquantaine d’invitations chaque année pour que ses jeunes auditeurs deviennent des témoins de témoins. Il a aussi écrit son témoignage dans “Ces mots pour sépulture” paru en 2006.
Benjamin Orenstein a été interné à 14 ans en 1941, sa famille a disparu dans les camps. Il est revenu d’Auschwitz et de la marche de la mort. Après 48 ans de silence il a eu le courage de témoigner à la demande de son petit-fils. Il a attendu que celui-ci ait 12 ans.
Depuis il répond aux nombreuses demandes des professeurs.
Aujourd’hui, nous saluons sa parole précieuse.
Jacinthe Hirsch