La Licra est en deuil. Elle a perdu un membre de sa famille. Bernard Jouanneau, notre ami, notre frère s’en est allé.
Arrivé à la Licra à l’invitation de Robert Badinter, dont il fut l’associé, Bernard était l’archétype de l’avocat-militant, celui qui met sa robe et son talent au service d’une cause, la plus belle et la plus noble qui soit : celle de la défense des droits de l’Homme. Qui ne l’a pas entendu plaider ne sait pas ce qu’est une plaidoirie.
Qui n’a pas entendu ses “coups de gueule” ne sait pas ce qu’est l’engagement. Défenseur inlassable de la mémoire des génocides, de TOUS les génocides, Bernard incarnait les combats de la Licra, dont il fut vice-Président durant de longues années.
J’aurai l’occasion de revenir sur son parcours, sur le modèle qu’il fut pour de nombreux avocats, dont je suis, sur l’exemple qu’il a été et qu’il restera pour nous.
Pour l’heure, seule domine notre indicible tristesse. Au nom de la Licra et en mon nom personnel, je veux dire mes pensées fraternelles à son épouse, Christine Courrégé, à ses enfants et aux membres de sa famille.
Adieu l’ami, adieu mon frère.