Et bien voilà ! Tout arrive ou du moins recommence… Et c’est bien ce qui se passe concernant l’antisémitisme.
On était relativement rassurés en pensant (naïvement) qu’au moins, dans l’Allemagne de l’après-nazisme, le phénomène était inexistant, ou marginal et en tout cas, bien maitrisé. Nein!!
Il faut croire que l’antisémitisme est un dérivatif trop pratique pour disparaître définitivement.
En Allemagne, comme partout en Europe, que dis-je, dans le monde, “dans le sillage” du conflit israélo-palestinien, comme le précise une dépêche AFP, “l’antisémitisme refait surface de façon aussi violente qu’ailleurs, avec les mêmes paroles et les mêmes actes.”
On a beau arguer que c’est le conflit israélo-palestinien qui justifie l’antisémitisme, c’est faux. L’antisémitisme est une “valeur” sûre, endémique, qui en temps de crise se réveille, rallie à lui le plus grand nombre et rassure le péquin.
Aujourd’hui donc, aussi bien en Allemagne où l’antisémitisme a été longtemps tabou, que partout ailleurs, les vannes sont ouvertes.
Comme l’a dit le président du conseil central des juifs d’Allemagne, Dieter Graumann, “la période actuelle est la pire pour les juifs depuis le nazisme”. Il paraitrait même que dans certains milieux intellectuels, l’antisémitisme serait “tendance”. Aujourd’hui la mode régit tout : même le racisme…
Il faut remarquer cependant que les dirigeants allemands s’engagent très vivement contre l’antisémitisme, tout comme en France d’ailleurs, comme on a pu l’entendre au cours de la dernière conférence de presse de François Hollande qui a annoncé solennellement que “l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie seront pourchassés…”
Mais cela est-il suffisant ?
N’est-il pas déjà trop tard ?
Lison Benzaquen