On  parle beaucoup ces derniers temps de la banalisation d’actes et de comportements à caractère raciste. Ces actes restent extrêmement choquants et inacceptables pour la majorité des gens. Leur banalisation devient effrayante et insupportable pour les victimes de ces actes  généralement gratuits.

Même s’il apparaît difficile pour certains de se mettre à la place des victimes, en essayant de mieux imaginer ce qu’elles ressentent, pour notre compatriote de race noire, un acte ou un comportement raciste est toujours vécu comme un coup de poignard portant profondément atteinte à sa dignité humaine, peu importe la nature de l’acte raciste subi.

En bref, ce genre d’acte n’est qu’une humiliation gratuite d’autrui qui s’appuie tout simplement sur la différence naturelle entre les gens, en particulier la “race”. Autrement dit, l’atteinte à la dignité personnelle est toujours le point commun pour toutes les victimes d’un acte ou comportement à caractère raciste.

En effet, cette situation dont il est d’ailleurs compliqué de protéger les victimes contre le principe du droit d’expression, est comparable à la situation d’une personne confrontée à une forte tornade dans un village. Les villageois peuvent-ils dire qu’ils n’ont pas vu et entendu la tornade ? Par conséquent, même si cette personne victime dispose d’un parapluie, c’est à dire avec la loi de son côté, rien n’empêche qu’elle soit mouillée ou emportée si les habitants qui la voient se débattre dans la tornade, ne décident pas  de lui venir en aide.

En définitive, qu’on soit victime ou simple observateur d’un acte ou comportement à caractère raciste, on doit savoir que l’intention préméditée de l’auteur  est de porter atteinte à la dignité de la victime.

En conclusion, ces actes ne devraient pas être banalisés et la majorité des gens de bonne foi qui trouvent  ces actes inacceptables, ne doivent pas non plus laisser le champ libre à des personnes égarées par un comportement ou un acte raciste.

C’est Albert Einstein qui disait : “le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais ceux qui les regardent  sans rien faire”.

A méditer.

Philibert Mwaruro