Depuis le 20 février dernier, le 11 novembre est désormais une journée d’“hommage à tous les morts pour la France” et non seulement à ceux de la Première guerre mondiale. Mais, a précisé le Parlement qui a entériné cette décision, “cet hommage ne se subsititue pas aux autres journées de commémorations nationales”. Ouf !! Comme toujours en France, on essaie de ménager le chou et la chèvre…
Cette décision de “tout grouper” est franchement mauvaise. Il n’est pas question ici de “monter” les morts les uns contre les autres, d’en établir une hiérarchie, mais il faut bien reconnaître que les causes des morts pour la France ne sont pas identiques et on ne peut pas affirmer que la guerre 14/18 et ses morts = la guerre de 39/45 et ses morts = la guerre d’Indochine et ses morts = la guerre d’Algérie et ses morts = les soldats morts en en Afghanistan etc…Je ne crois pas cette équation juste.
Chacun des morts pour la France mérite un hommage, mais chaque événement qui a présidé à cette mort se doit d’être rappelé, expliqué et il faut aussi rappeler et expliquer pourquoi et comment des hommes dans des circonstances particulières, et à des époques différentes, sont morts pour que d’autres puissent vivre libres.
Tout amalgamer, tout confondre, arase, affadi et conduit doucement mais sûrement à l’oubli.
La globalisation engendre la confusion dans les esprits tandis que les commémorations spécifiques, elles, ont un rôle clarificateur, mémoriel et pédagogique indéniable
Lison Benzaquen