Les éditions Bruno Doucey publient le dernier roman de mon amie Ysabelle Lacamp.
Mai 1945, libération du camp de Terezin. Un rescapé des camps de la mort : Robert Desnos croise le dernier enfant rescapé du camp ghetto ayant servi à la propagande du régime nazi.
Tout au long de la lecture de ce roman me revenait en mémoire le poème d’Aragon mis en chanson par Jean Ferrat : “Robert le Diable”.
De cette rencontre entre Leo Radek, le rescapé valide volontaire pour soigner les malades, et le poète surréaliste journaliste et résistant, Ysabelle maniant le verbe, imagine une relation forte entre ces deux rescapés.
On retrouve au fil des pages : poésie, utopie, réalisme, politique et humanisme….
Elle fait revivre la destinée de ces deux rescapés et leur parcours « Là-bas où le destin de notre siècle saigne ».…
ll nous arrive même, au cours de la lecture, d’espérer que la vie sera plus forte et puis la mort vient chercher son dû et emportera comme nous le savons Robert Desnos, Robert le Diable…
Dans les notes, il est fait mention du fait entourant la dernière strophe du poème que Desnos écrivit pour Yvonne George et que les Tchèques publièrent dans le journal pragois La Gazette libre le 31 juillet 1945 quand la mort de Desnos fut connue, pour lui rendre hommage.
En France, dans Les lettres françaises du 11 août 1945, ce poème apparait comme ayant été écrit pour Lucie Badoud dite Youki.
Patrick Grocq