En 20 ans nous avons rencontré de nombreuses personnalités qui ont eu la générosité de venir débattre avec les élèves lors de nos séances. Citons entre autres : Jean-Claude Carrière, Denis Peschanski, Joge Semprun, Annette Wieviorka, Constantin Costa-Gavras, Jacques Tarnéro, Robert Badinter, Sam Braun, Radu Mihaïléanu, Raymond Aubrac, Aldo Naouri, Larissa Cain, Francine Christophe, Elie Buzyn, et dernièrement, Christiane Taubira nouvelle ministre de la Justice… Que ceux qui nous n’avons pas nommés nous pardonnent, ils sont très nombreux. Sans l’aide de ces historiens, réalisateurs, juristes, écrivains, journalistes, témoins… notre action n’aurait eu ni la même “qualité”, ni le même impact. Qu’ils en soient ici tous chaleureusement remerciés.
Pour notre anniversaire, quelques témoignages nous ont été adressés : les voici!
Mémoire 2000 est l’expression d’une conviction, d’une équipe et d’une éthique.
Mémoire 2000 est née d’une volonté inébranlable de lutter contre ceux qui veulent masquer, altérer ou nier la vérité historique sur les génocides et les crimes contre l’humanité, particulièrement le génocide juif commis par les nazis pendant la seconde guerre mondiale.
Ce sont tous les révisionnistes et les faussaires de l’histoire que Mémoire 2000 combat depuis sa naissance pour sauvegarder la vérité. Pareille lutte requiert des femmes et des hommes unis par une profonde conviction commune.
A Bernard Jouanneau et quelques autres revient le mérite d’avoir été les fondateurs et les pionniers de cette association.
Saluons leur énergie dans la lutte et la diversité de leurs actions. Ils ont su réunir autour d’eux des militants dont le dévouement est à la mesure des enjeux.
Cette équipe est mue par une éthique de désintéressement et de dévouement à la juste cause que soutient Mémoire 2000.
Cette équipe a investi dans Mémoire 2000 sa force de conviction, son talent et son temps, sans aucune contre partie matérielle ni honorifique. Son désintéressement est à la mesure de sa conviction : total.
Saluons-les du titre de champions de la vérité et de la justice, indissociables de leurs combats. Et souhaitons à Mémoire 2000 et à ses fondateurs longue et belle vie.
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Adhérent (pas très actif) à Memoire 2000 depuis plusieurs années.
En tant qu’ancien déporté (Lodz, Auschwitz et Buchenwald) privé de liberté pendant 5 ans pour l’unique délit d’être né Juif, je tiens à souligner l’importance de l’action vigoureuse initiée par son Président Bernard Jouanneau pour faire connaître aux enseignants et leurs élèves des lycées et collèges toutes les formes d’exclusion ethnique, raciale ou sociale.
Seule la connaissance du passé est capable d’alerter les jeunes générations sur les dangers d’une répétition de tels drames….
Si nous acceptons de témoigner de notre vécu après une très longue période de silence c’est pour les sensibiliser contre toute forme de “bouc-émissaire”.
L’action de Mémoire 2000 cerne bien ce problème et ceci depuis 20 ans!!!!!
Elle mérite bien notre soutien.
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Drôle d’époque qui se targue sans arrêt du “plus jamais ça” et reproduit du “ça” tous les jours que Dieu fait et on reste accablé devant les insultes ou agressions diverses qui forment désormais la trame d’une actualité qu’on s’efforce de ne pas voir. Face à la banalisation d’une certaine barbarie, le désarroi est grand et on ne peut que saluer l’acharnement de ceux qui ont fait du travail éducatif auprès de la jeunesse, l’âme de leur engagement civique.
Mémoire 2000 est un passeur de relais comme on aimerait qu’il soit d’abord le fait des pouvoirs publics : par le biais du cinéma, cette association présente à des lycéens des films faisant débat autour de sujets dont l’écho historique questionne le présent : le nazisme, la collaboration, la guerre d’Algérie, l’Affaire Dreyfus, l’esclavage, le racisme, l’antisémitisme etc… ont été des thèmes privilégiés pour des réalisateurs que ces lycéens ignorent trop souvent.
Victimes passives de jeux vidéo exaltant la violence, ces adolescents voient autre chose, entendent un autre discours, avec leurs enseignants et avec des débatteurs. Nul ne sait l’impact éducatif de ces séances mais il en reste certainement une trace dans ce qu’il est convenu de nommer l’éducation informelle.
Ce travail d’accompagnement, militant, bénévole, dévoué, ingrat, est le fait de cette association qui depuis 20 ans prend du temps chez ses membres pour faire comprendre à une jeunesse sans boussole que le pire n’est pas le meilleur choix dans la vie et que préférer le Bien contre le Mal aide à vivre.
Puisse ce message continuer à être promu par Mémoire 2000 et on ne dira jamais assez merci à ses fondateurs d’y persévérer.