Quelques ressentis d’élèves du collège Jean Macé de Clichy la Garenne sur la séance autour de « Nous 3 ou rien »

Nous avons  demandé aux élèves de la classe de Mathilde Doria di Costanzo de répondre à quelques questions, à la suite de la projection du film « Nous 3 ou rien » de Kheiron, interprète et réalisateur, et du débat avec Hakim Djaziri, comédien, metteur en scène et auteur, qui a suivi la projection. Cette séance a eu lieu au Cinéma Silencio des Prés le mardi 14 février 2023.

A la question « Selon vous, Nous 3 ou rien » de Kheiron est-il un film engagé », beaucoup de réponses nous sont parvenues, parmi lesquelles :

« Le film peut être considéré comme engagé, car il lutte contre la dictature du Shah d’Iran, puis contre la dictature de la République islamique. »

« Cette œuvre révèle les atrocités faites en Iran et Hibat Tabib, le père du comédien Kheiron a réellement vécu et défendu cette cause. Il fut incarcéré en prison pour 7 ans car il était communiste et voulait faire tomber le régime du Shah »

« Hibat lutte contre cette dictature en particulier lorsqu’il refuse de manger le gâteau offert par le dictateur, quitte à subir la torture ensuite, il ne cède pas au chantage ».

Une élève souligne «Cela a m’a fait penser au poème de Marianne Cohen « Je trahirai demain ». Une autre élève évoque le livre de Marjane Satrapi « Persépolis ». « Le peuple a manifesté pour sa libération, grâce à cela, il a pu être libéré ».

A la question des liens que les élèves pouvaient faire entre le film et l’intervention de Hakim, un élève a répondu : « Les deux histoires ont un lien car les deux ont quitté leur pays à cause de la violence et de l’injustice, le père de Hakim était un homme politique, et dans le film, Hibat est communiste. »

Un autre élève a ajouté : « Hakim nous a parlé de la situation compliquée que l’Algérie a connue entre 1990 et 2000. On peut donc aisément faire le rapprochement avec la situation que connaît encore aujourd’hui l’Iran. Il nous a également fait part des difficultés rencontrées quand il a dû s’intégrer en France et comment ses parents ont dû accepter des professions en dessous de leurs capacités intellectuelles. »

A la question posée aux élèves de savoir quel avait été leur moment préféré : 

« Mon moment préféré a été quand les jeunes de la cité des Trois Mille à Pierrefitte, Ilyès, Abdal et Mamadou se sont rendu compte que rien n’était trop tard, que eux aussi pouvaient réussir leur vie. J’aime ce passage pour la morale et le fond de la pensée qui nous remplissent d’espoir ! »

Mémoire 2000 remercie chaleureusement la professeur Mathilde Doria di Costanzo et ses élèves pour ces réflexions très intéressantes qui nous confortent dans nos actions.

Joëlle Saunière

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