Un Musée de la Libération de Paris, ce n’est pas nouveau. Il en existait déjà un à Montparnasse depuis 1994. Mais, mal signalé et peu commode d’accès ce musée était peu visité. Il a donc été “transféré.”
On y retrouve des pièces et documents très intéressants sur Le général Leclerc et Jean Moulin exposées dans l’ancien Musée. De plus, la nouvelle scénographie va permettre aux visiteurs qui vont suivre la vie de ces deux hommes, de découvrir l’histoire de la seconde guerre mondiale à travers eux, mais aussi le PC du Colonel Rol-Tanguy et l’abri secret des FFI, au sous-sol du Pavillon.
Ce site jamais visité, maintenant accessible au public, était à l’origine un abri de défense passive construit en 1938 pour permettre aux services administratifs de fonctionner en cas de bombardements. Inutilisé sous l’Occupation, il a été choisi par Rol-Tanguy pour abriter son état-major au début de l’insurrection parisienne. C’est ici, qu’il a discrètement installé son poste de commandement et coordonné l’insurrection de la capitale durant une semaine de l’été 1944, il y a juste 75 ans avant l’inauguration, le 25 août dernier, du nouveau Musée.
Pour accéder à ce PC, il est conseillé de ne pas être claustrophobe. Situé à 26 mètres sous terre, ce sous-sol est parcouru d’un labyrinthe de galeries.
Pour immerger encore plus le visiteur dans ce passé historique, le musée propose une visite en réalité mixte, avec des lunettes dédiées.
Le guide est un personnage fictif : un hologramme qui fait découvrir au visiteur équipé de casque à réalité augmentée, les événements qui se sont déroulés dans cet abri.
Ce parcours ludique s’accompagne de multiples éléments pédagogiques : “Le but était d’avoir un musée plus contemporain et accessible à tous”, explique Marianne Klapisch, la scénographe.
Pour accéder à cette visite gratuite de 45 minutes par petits groupes d’une dizaine de personnes, il convient de s’inscrire à l’avance.
Voilà bien un nouveau type de visite et une nouvelle manière de transmettre et de rendre l’histoire plus vivante. On n’arrête pas le progrès!
Lison Benzaquen