La désintégration
Séance du 16 avril 2019
Thème : L’intégrisme religieux
Débattrice : Madame Manciaux
Achid Aousi est un jeune Français d’origine maghrébine, qui a réussi son intégration dans la société française. Il a un emploi, et une fiancée non-musulmane. La vie est plus difficile pour son frère cadet Ali qui, malgré de bons résultats à son bac professionnel, ne réussit pas à décrocher un stage en entreprise. Désespérant de trouver une place dans la société, Ali se laisse peu à peu approcher par Djamel : ce dernier va recruter Ali et ses amis d’enfance, Nasser et Hamza, dans une cellule salafiste.
Par un patient travail de manipulation mentale, Djamel s’ingénie à “désintégrer” les jeunes gens, en les persuadant que leur place n’est plus dans la société française, mais dans la voie de l’islam radical. Les jeunes gens vont basculer dans le djihad terroriste.
Projeté le 16 avril 2019 devant une salle de 110 élèves principalement de 3ème, ce film a semble-t-il « touché » ces jeunes gens. L’intervenante Madame Manciaux, détachée de l’Education Nationale au Ministère de l’intérieur au Comité Ministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation a eu quelques difficultés pour que les élèves, encore sous le « choc » du film, prennent la parole. Elle les amène par quelques questions à parler du film : « Il y a dans le film plusieurs façons de présenter l’Islam, lesquelles ? – Comment le recruteur repère-t-il les jeunes ? – Comment la famille d’Ali vit-elle ? – A quel moment sent-on qu’Ali commence à s’opposer à sa propre famille ?… Madame Manciaux donne ensuite des pistes sur : que faire si on ressent de l’inquiétude vis-à-vis du comportement d’un copain ou une copine ; Se méfier des théories complotistes, comment les vérifier ; Comment repérer les recruteurs ; Même si on sait que la société est injuste vis-à-vis de certaines minorités, ne pas baisser les bras, mais… se battre pour faire valoir ses droits.
La discussion a été trop courte et n’a pas permis beaucoup d’échanges. A quoi cela a-t-il été dû ? : classes un peu jeunes, sujet délicat, maladresses de l’intervenante (l’utilisation du mot “arabe” lui a été reproché), film “choc” qu’il aurait fallu plus argumenter ? Dommage, nous pensons que certaines classes sont restées sur “leur faim”. Mais d’autres ont encore une fois apprécié et remercié chaleureusement Mémoire 2000 pour ces rencontres entre film de fiction et faits réels.
Arlette Weber