Pour montrer que malgré cette affreuse guerre, les soldats essayaient de garder un peu de joie, je partage avec vous quelques pages du cahier de chansons illustrées par mon grand-père et entonnées au cœur des tranchées. Ce cahier a été réalisé au régiment mais il a accompagné mon grand-père durant toute la guerre dans le dur secteur des Vosges, d’où il est revenu vivant mais gazé.
De cette guerre, il n’en a jamais parlé sauf avec mon autre grand-père. Enfants, mes cousines et moi, nous jouions à les « espionner ». Ils se parlaient à voix basse, parfois ils riaient aux éclats d’autres fois nous voyions des larmes rouler dans leur moustache.
Mais malgré son horreur, cette guerre n’a jamais empêché mon grand-père de chanter. Voici quelques pages de son carnet de chansons.
Arlette Weber