On apprend que de plus en plus de jeunes filles (beaucoup de Françaises), dont certaines sont à peine âgées de 14 ans, rejoignent des djihadistes en Syrie. Ce qui est incompréhensible, c’est qu’elles s’engagent “librement” dans ce mouvement plus qu’ultra-conservateur dont on sait qu’il n’a pour les femmes que mépris et qu’elles ne vont servir qu’au “repos du guerrier” en qualité d’épouse ou de coépouse. Mais, selon David Thomson, auteur d’une enquête sur “les Français djihadistes”, il semble que ces femmes aient trouvé aux yeux des djihadistes une autre fonction, qui consisterait à être, “un phénomène médiatique qui profite à la survie et à l’expansion des organisations terroristes.”

Soit, mais cela ne nous dit pas pourquoi ces jeunes adolescentes choisissent la violence, l’enfermement, la soumission alors qu’elles ont bénéficié d’une éducation qui va à l’encontre de ces “valeurs”.
Peut-être faut-il rappeler alors, que l’adolescence est une étape du développement dont les caractéristiques, entre autres, sont la mise en danger de soi avec un énorme besoin de tisser des liens humains, une quête d’absolu, un désir de vivre des expériences intenses et une recherche éperdue de sens qui est un des moteurs essentiel de toute existence. Tout cela les jeunes ne le trouvent plus dans notre société où la pensée et totalement insignifiante, l’éducation en faillite, et les modèles proposés dérisoires.
Malheureusement c’est sur internet et auprès des djihadistes que certains de ces jeunes trouvent des réponses à leurs besoins et une nécessaire rigueur qui fait tant défaut dans nos sociétés.
Ne serait-il pas temps d’en prendre conscience et agir ?
Lison Benzaquen