Le forfait qu’a commis cet avocat lyonnais dont le nom devrait être effacé du tableau de l’ordre auquel il appartient, en déposant cette immonde requête en récusation du juge Albert LEVY pour la seule raison que ce magistrat est juif et qu’il devrait être considéré comme partial pour connaître d’une affaire familiale dans la quelle une personne d’ascendance juive est concernée est tout simplement bouleversant .
Il fait ressurgir très exactement les risques de résurgence du pire antisémitisme qu’il nous ait été donné de connaître sur notre territoire. Sans le moindre scrupule ni la moindre hésitation un avocat ose proposer à un juge, en l’occurrence le premier président de la cour d’appel de LYON de retenir ce moyen de récusation indigne et contraire à nos valeurs fondamentales en vertu desquelles toute discrimination de cet ordre est prohibée.
Cette pratique confine à la provocation et devrait être poursuivie comme telle. Malheureusement il s’avère que la provocation en la matière ne peut être sanctionnée que si elle porte sur la fourniture d’un bien d’un service ou d’un emploi et pas sur l’exécution de sa fonction par une personne investie d’une fonction publique . C’est sans doute la raison pour laquelle le parquet général hésite à engager des poursuites pénales et préfère engager des poursuites disciplinaires amplement justifiées.
Bien piètre consolation ! C’est aussi l’occasion pour MEMOIRE 2000 de souligner que la loi PLEVEN du 1° Juillet 1972 n’est plus suffisante pour réprimer toutes les manifestations de racisme et d’antisémitisme, comme la France aurait du le faire, si elle avait suivi les recommandations de la convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de racisme et d’antisémitisme. A ne pas le faire nous risquons de trouver un jour sous la plume d’un magistrat cet attendu qui a déshonoré le magistrat qui l’a rendu en 1952, selon lequel il faudrait admettre l’expression “d’un antisémitisme mesuré et raisonnable, “à la française” prônant une saine méfiance envers les juifs “.
Le Président de MEMOIRE 2000 : M° Bernard JOUANNEAU annonce qu’il a l’intention d’engager des poursuites correctionnelles contre l’avocat de Lyon qui a déposé cette requête pour provocation à la discrimination, par citation directe devant le tribunal de Lyon. Comme toute requête en justice, la requête en récusation est publique. Aucun texte n’en ordonne le secret. La publicité, condition de la poursuite est donc constituée. Il faudrait seulement, pour qu’elle puisse agir, que l’association obtienne l’accord de l’intéressé : Albert LEVY .
Bernard JOUANNEAU, Président de Mémoire 2000