Journal de Janvier 2011 : témoignage d’un élève sur la séance du film « Promesses »

Pour rendre compte de cette séance, il nous  a paru impératif de donner la parole  à Mehdi Hassouni, un des élèves présents  de Terminale du Lycée Saint-Dominique.

“Promesses” est un film unique en son  genre, de par le fait que le message de paix  qu’il prône a pour base les paroles d’enfants  palestiniens et israéliens, qui vivent le  conflit au quotidien.

Ces enfants ont une vision étonnamment  claire de la guerre, ou du moins des divisions sociales, tensions et souffrances humaines qu’elle engendre. De leur point de vue, la société, auparavant unie par la paix entre Musulmans, Chrétiens et Juifs locaux, apparaît divisée en deux camps : les Palestiniens et les Israéliens. Dans chacun des camps, certains aspirent à la paix, d’autres veulent l’éradication du camps adverse.

Aussi, malgré le fait qu’ils ne vivent qu’à quelques kilomètres les uns des autres, les protagonistes de ce film sont pourtant séparés par deux “murs”: le premier “mur” est celui de la guerre (barrages mis en place par l’armée israélienne) et le second est celui de leur appartenance sociale : (Arabes/Hébreux, Palestiniens/Israéliens, Musulmans/Juifs).

A travers leur discours, on voit très bien qu’ils ont d’ores et déjà reçu bien des préjugés quant à la société de l’autre côté des murs, des préjugés issus de leurs familles, ces préjugés auxquels on peut parfois adhérer sans réfléchir, en écoutant une discussion politique lors d’un repas de famille, laissant ainsi les sentiments l’emporter sur la raison. De plus, ils justifient leur droit de propriété sur le sol de la Palestine (et notament sur Jérusalem) grâce aux interprétations qu’ils ont de la Torah et du Coran.

Mais on dit bien que “la vérité sort de la bouche des enfants”. Alors, si certains de ces enfants croient en la paix israélo-palestinienne, peut-être est-elle vraiment possible. Cette croyance s’est vue partagée par les élèves du lycée Saint-Dominique à la sortie du débat sur ce conflit. Ce qui est encore plus apprécié est le fait que même les citoyens de pays bien loin du Proche-orient œuvrent à la résolution pacifique de ce conflit qui n’aura que trop duré. En tout cas, cette paix aujourd’hui demeure un idéal, non un fait, et le seul espoir que ces deux peuples puissent cohabiter pacifiquement, sur une même parcelle de terre, réside dans l’éventualité que les enfants apprennent à se connaître, se défaisant ainsi des préjugés que leur ont inculqués leurs prédécesseurs sur le camp adverse. Egalement, il faudra rendre justice à tous ces crimes de guerre commis lors de ce conflit avant de pouvoir entamer toute négociation pour la paix, car l’Homme a trop d’amour propre et, ne sachant souvent pas pardonner, il crie “justice” avant de penser “paix”.

Mehdi Hassouni

 

 

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