Appel de RSF :
Journée internationale de la liberté de la presse
Quand des États prennent les journalistes en otages
A l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai 2009, Reporters sans frontières se mobilise pour la libération de trois journalistes femmes « prises en otage » par des États.
Quatre membres de l’organisation sont en grève de la faim depuis le 28 avril en soutien à Roxana Saberi. La journaliste irano-américaine a été condamnée par la justice iranienne à huit ans de prison pour « espionnage » au profit des Etats-Unis. Roxana Saberi a débuté une grève de la faim le 21 avril pour protester contre cette condamnation dénuée de tout fondement. Sa vie est en danger. Reporters sans frontières prend le relais de sa grève par solidarité, afin qu’elle n’ait plus à la mener elle-même. Des actions similaires vont se mettre en place à partir du 3 mai au Canada, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne.
Il est également urgent que les deux journalistes américaines de la chaîne Current TV, Euna Lee et Laura Ling, détenues à Pyongyang depuis le 17 mars 2009, soient libérées. Lors d’une soirée spéciale organisée par Reporters sans frontières sur la Corée du Nord, le 27 avril à Paris, Rama Yade, la Secrétaire d’Etat française chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, a apporté son soutien aux organisations qui militent en faveur de leur libération.
La détention et les accusations arbitraires lancées contre les reporters Roxana Saberi, Euna Lee et Laura Ling prouvent plus que jamais l’importance de la Journée internationale de la liberté de la presse que nous célébrons le 3 mai. Nous appelons les autorités iraniennes et nord-coréennes à libérer ces trois femmes sans délai.
Roxana Saberi, Euna Lee et Laura Ling sont des journalistes professionnelles qui ne sont ni des espionnes, ni des criminelles. A travers elles, l’Iran et la Corée du Nord prennent en otages la liberté de la presse et celle d’informer.